On aime les oiseaux !

Voici donc notre dernier article sur les oiseaux en Islande avant de vous dévoiler les secrets de la faune lapone.

Nous ne repartons pas inchangés de cette île de glace aux paysages époustouflants. La nature y est si belle et brute à la fois … et aussi tellement fragile.

Chaque pas détruit la mousse et la petite herbe sous nos pieds… pas très grave me direz vous, ça repousse… et bien pas si vite ! Sous ces latitudes, les arbres et autres végétaux poussent au ralenti. Dans ce pays où les touristes se font de plus en plus nombreux, on remarque une chose surprenante : si un endroit est remarquable et que son accès n’est pas trop difficile, la fréquentation de l’homme augmente… et son simple passage détruit rapidement la végétation au sol et les fleurs. Rien n’y fait, cela est identique partout. Sans cordon de sécurité ou de consigne, l’homme se comporte de manière irresponsable pour avoir la meilleure photo ou vidéo. Sans compter l’impact des déchets dès qu’il y a plus de 5 voitures sur un parking : plastique et papier s’envolent par mégarde,   les mégots sont jetés par terre par fainéantise. 

L’homme arrive, piétine, pollue et repart, nous y compris avec notre véhicule et nos diverses promenades. Le tout est d’en être conscient et de minimiser le plus possible les effets de notre passage. 

Nous avons découvert ici le mode de voyage en camping car. Initialement choisi car le plus économique pour arpenter l’Islande, nous avons découvert bien plus de choses que nous l’aurions cru. Une connection proche avec la nature notamment. Chaque soir, nous avons dormi  dans un endroit différent, en pleine nature. Très souvent, nous étions seuls.  

Et là, quand le silence est total et que la vie foisonne, avec cette nuit qui n’arrive jamais, il nous a été donné de voir bien des choses. A certains moments, ce n’est plus vraiment nous qui observions la faune. C’est elle qui nous observait. 

Voilà ce qu’a vraiment changé l’Islande en nous. Nous n’étions plus des personnes faisant partie d’une masse observant des bouts de nature protégés. C’est la nature qui nous scrutait. Et c’est cette même nature qui nous a bien gâté !

Pour commencer, voici un oiseau qui nous a suivi pendant tout notre séjour : le courlis. Il en existe beaucoup, que ce soit le cendré ou le corlieu. Il chante en permanence et fait un bruit très atypique avec ces ailes lorsqu’il est en vol. Il ne passe donc pas inaperçu et nos premières nuits ont été difficiles car il ne s’arrête jamais…

(Petite extrai du bruit en vole)



Toujours aux alentours de la guesthouse où nous avons travaillé, voici ce que nous avons aussi observé.

La grive mauvis égayent nos randonnées de son chant et de ses va et vient dans les arbustes. 

En contre bas de ce petit paradis, une grosse rivière avec un petit plan d’eau est le spot est idéal : on y retrouve les cygnes chanteurs, les bernaches nonnettes et les oies cendrées.

Et aussi un couple de canards colvert et ce beau sarcelle d’hiver.


Un soir la flemmardise me gagne et je préfère rester au près du poele à bois. Manue prend l’appareil photo et part pour une promenade dont elle reviendra avec une nouvelle coche ! Voici une barge à queue noire !


Puis la fin de notre séjour à la guesthouse est arrivée. Nous étions tristes mais aussi très excités à l’idée de commencer notre roadtrip en campervan ! Au même moment, nous recevons un message de Jey le barbu, notre deuxième expert en oiseaux qui s’avère plus taquin encore que notre expert familial Tonton JC. Jey le barbu à repéré où nous étions et nous lance le défi de trouver une pygargue à queue blanche ! Ce gros rapace de 2,45 m d’envergure n’est présent qu’en Islande à l’extrême ouest. Ok on est chaud on regarde partout!!! Mais rien pour le moment… 

En attendant, on se régale car notre périple a commencé dans les fjords du nord ouest et la quantité, tant que la qualité est au rendez-vous !

Les falaises de Látrabjarg, hautes de 440 mètres au point le plus haut, sont magnifiques. 

Nous croisons des mouettes tridactyles (si je ne fais pas erreur…)

Et aussi les fameux fulmars boréals rencontrés précédemment aux îles Shetlands en Écosse. 

Notre arrivée en haut des falaises est marqué également par un renard arctique. Il a encore son pelage blanc d’hiver.

Nous le retrouverons plus tard car pour le moment nous voici tout absorbé par la vedette : le macareux moine !!! Le fameux !

Ils sont trop mignons ! Ci-dessus, le dernier est tranquillement installé en haut de la falaise quand soudain sous mes yeux notre renard arctique arrive pour le dîner.

Incroyable ! Certains photographes attendent des heures pour voir une scène comme celle-ci.

Bref après l’intimidation, le mot d’ordre est passé et c’est profil bas !


Et ici petit interprétation de la tristesse ☺️

Cette promenade est magnifique avec le soleil de fin de journée le temps semble suspendu.

Les guillemots de troïl sont aussi de la partie, rappelez vous ce sont de bons plongeurs. Aux îles Shetlands ils ont été enregistrés à 200 mètres de profondeur scores records. 

Et aussi des pingouins torda, une première coche de plus.

Nous avons également vu des puffins fuligineux !


Il est plaisant d’être novice car chaque observation est nouvelle et nous observons ces oiseaux sans savoir au premier abord s’ils sont rares ou non …

Ci dessous des harles huppés si je ne fais pas d’erreur, nous avons également vu des harles bièvres en Iceland comme en Ecosse. 

Les harles huppés sont assez rigolo avec leur crête qui leur donne un air un peu fou.

Reparlons aussi du sterne arctique car au premier abord il est mignon, il fait du sur place à la manière d’un faucon crécelle mais en regardant de plus près il a une petite trogne de grognon toujours un truc qui ne va pas et donc une raison de crier sur le moindre péquenaud de touriste qui passe ! Et en plus si vous prenez une photo vous vous faites fusiller du regard … cf les deux photos suivantes. 

Et si en plus d’être touriste ou photographe d’oiseaux vous passez à côté de leur nid, alors il n’y a plus de pitié, plus de respect, c’est regroupement et attaque. Bref ça peut surprendre !


 

Entre deux attaques, nous croisons ce petit couple phalarope à bec étroit en pleine toilette au milieu des fleurs. Très mignon. Il nage en tournant sur lui-même et picore les insectes qui remonte à la surface.

Pendant que le mâle couve et s’occupe seul de la progéniture, la femelle s’accouple à un autre partenaire et entreprend une seconde couvée…


Passons au eider à duvet : un soir nous avons établi notre campement entre la mer et un glacier. Entre les deux se trouvent un petit lac et une rivière qui déversent les icebergs directement dans la mer. La faune est bien présente et il n’y a alors plus de limite à la beauté !



Tous sont là : le papa, la maman et les poussins dans un paysage de rêve, et ça continue avec les bernaches nonnettes et leur poussins également. 


Puis l’arlequin plongeur que je n’avais pas réussi à prendre en photo correctement au début du séjour.


Époustouflante rencontre…

Nous n’oublions pas les petites bergeronnettes grises et ce grand gavelot que j’ai confondu avec un tourne pierre à collier au début…


Au détour d’une piste en altitude dans les fjords du nord ouest nous trouvons un lagopède alpin qui prend la pose, son plumage est totalement différent de celui que nous avons observé dans le sud quelques semaines auparavant.


Malgré toutes ces rencontres, toujours pas de trace de la pygargue à queue blanche. 

Puis arrive le temps des longues soirées où le soleil descend vers l’horizon sans jamais le dépasser, des heures durant. La nature se plonge parfois dans le silence, puis soudain, on entend des long cris, ce sont les plongeons !

Ici la vidéo où un des deux partenaires appelle l’autre. 



Ci dessus des plongeons imbrins et en dessous des plongeons catmarins.


Sinon, rien de mieux qu’une table avec des frites pour l’observation des mouettes rieuses (c’est pas la mouette de Gaston Lagaffe ?)

Et pour finir un chevalier gambette faisant la surveillance au bord de la route.


Voilà nos observations ! Bien entendu et comme d’habitude, vos corrections sont les bienvenues. Je suis assez content de la qualité des photos qu’en pensez vous ? 

Malheureusement, nous avons perdu notre défi car pas de pygargue à queue blanche, mais voici la photo du guide.

Depuis Noël, nous avons fait 55 coches sur notre livre d’observation, et notre long séjour de 2 mois et demi en Laponie au nord est de la Norvège face à la frontière russe (vous pouvez regarder en bas de page sur la carte la localisation précise) promet d’être incroyable. 250 espèces sont référencés, et bien sûr la région est également réputée pour l’observation d’oiseaux talors si vous avez de nouveaux défis on est preneurs ! 

A bientot 🦆

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